Vœux 2023 & lettre ouverte (oui, une autre !)

Cher yogis, yoginis,

Avant d’entrer dans le vif du sujet, je tiens à vous présenter mes vœux de santé pour cette nouvelle année. Une bonne santé physique et mentale vous permettra de réaliser vos projets et de vivre votre vie sereinement.

Que cette nouvelle année soit douce peu importe les obstacles ou les difficultés.

Je vous écris ici aujourd’hui parce j’ai beaucoup de choses à dire et l’infolettre mensuelle n’est pas le “bon” moyen pour écrire autant de choses.

J’ai déjà laissé entendre que des changements auraient lieu pour l’année à venir. J’ai déjà eu des questions par rapport aux cours et tiens à vous rassurer : ce n’est pas la fin des cours collectifs ! Juste un petit recentrage par rapport à mon expérience, l’organisation et le besoin d’être moi aussi équilibrée.

Si vous ne me connaissez que depuis peu (disons moins d’un an), voici dans les grandes lignes mon parcours yogique : je donne des cours de yoga et des séances de relaxation sonore à Vitré depuis 2017. Pendant 3 ans, ces cours ont eu lieu en parallèle d’un emploi stable mais plus aligné avec mes valeurs. J’enchainais les cours après de longues journées de travail et donnais quelques cours le weekend. En 2020, je quitte cet emploi et continue ma quête en faveur du bien-être.

Puis, le Covid est entré dans nos vies et a chamboulé un peu les choses. Il a aussi chamboulé les comportements d’une façon générale. Le besoin de mieux-être est plus important. Les gens sont un peu plus sous pression, moins patients, moins reconnaissants, moins polis. Et cela devient de plus en plus flagrant avec l’inflation. Essence trop chère, cours trop chers, concurrence qui tire les prix vers le bas. Je comprends, et nous sommes tous dans le même train!

C’est avec beaucoup de vulnérabilité que je vous écris ces prochaines lignes, la main tremblante et parfois les larmes aux yeux.

Cette année a été très chargée en émotions. Cette année a été un yo-yo émotionnel. D’apparence, tout va bien, n’est-ce pas ? Je vous ai probablement semblé fatiguée par moment. Nous le sommes tous et c’est normal.

A vrai dire, je suis à la limite de l’épuisement émotionnel et donc physique! car quand la tête ne va pas, le corps va aussi un peu moins bien.

Ras le bol des les moyens de communications

Je reçois des messages sur Instagram et Facebook pour réserver un cours. Vous avez réussi à trouver la page, le profil. Vous suivez la page et avez probablement fait défiler les publications. L’information est là sous vos yeux.

J’ai de plus en plus de mal avec les emails ou messages de type: “je suis allé sur votre site internet et suis intéressé par ce cours XYZ, comment fait-on pour réserver ?” Sur ce même genre de requête, la question “quand et où ont lieu les cours?” me dépasse! (et le mot est faible). Mieux encore ! Les emails demandant des renseignements ou des conseils sans bonjour, au revoir, svp, merci. Je ne demande pas des révérences, simplement la base de la politesse.

Alors je ne réponds plus, ou si j’arrive à me sortir des pensées négatives, je réponds 48h à 72h après. On m’a dit que les gens demanderont toujours et que c’est normal, même s’ils ont pris connaissance des informations sur le site internet parce qu’ils ont besoin de contact humain.

Là aussi je comprends mais je ne cautionne pas! Il existe un mot en anglais dont la traduction ne me semble pas assez subtile en français mais la voici quand même. Ce mot est “enable”. Il est traduit par notre mot “permettre”, Larousse. La subtilité est celle-ci lorsque l’on “enable” /permet ce comportement, en réalité on le valide.

On m’a dit que le processus de réservation en ligne, d’information en ligne, manque d’humanité. (oui oui, on a osé!) Eh bien, désolée si cela ne plait pas. En revanche, je choisis de mettre mon humanité et mon énergie dans le contact réel, pendant les cours, pendant les échanges que nous avons. Et même dans les emails. Je ne peux pas répondre au téléphone pendant les cours de yoga, le réseau chez moi est assez incertain (les aléas de la campagne) et comme vous, je ne passe pas ma vie sur mon téléphone. Et entreprendre, ce n’est pas juste répondre à une demande client, c’est aussi faire des choix.

Alors je continuerai à répondre aux emails si vous avez besoin d’être rassuré ou conseillé sur le type de yoga qui convient notamment si vous avez des pathologies particulières.

Ateliers et retraites de yoga

J’ai toujours à coeur de transmettre ce que j’ai pu apprendre par l’expérience. Ateliers et retraites de yoga ont été au programme ces 4 dernières années. Mais cette année, ce sera différent.

Il y aura quelques ateliers avec l’association d’Argentré du Plessis et un yoga brunch (peut-être 2, on verra!) au café FIP de Pocé les Bois mais il n’y aura pas de retraites. Le Covid a fait que les réservations et annulations se font souvent à la dernière minute. Et je n’ai plus l’énergie mentale de faire face à cette incertitude… Il faut d’abord remplir, car non je ne fais pas une retraite pour 3 personnes. L’organisation d’une retraite implique beaucoup de logistique. Organiser pour 5 personnes ou 10 ne demande pas la même énergie et ne pas savoir le nombre de personnes à 3 semaines de l’évènement n’est plus envisageable avec la montée de l’inflation prévue. Ce qui m’amène sans transition aux …

… Cours de yoga

Comme mentionné au tout début de cette lettre, ce n’est pas la fin des cours. En revanche, il est possible qu’après les vacances d’hiver, il y ait un petit changement de planning.

Les cours de yoga peuvent avoir lieu grâce à votre présence. Clairement, sans vous, mon activité n’existe pas et pour cela je vous en suis reconnaissante!

Afin de répondre à des demandes, j’ai mis en place plusieurs créneaux. Et beaucoup depuis le mois de novembre, plusieurs cours s’annulent par manque de présence. Une façon d’y remédier ? Invitez le voisin, la copine, la soeur, le frère. Tout comme pour les retraites de yoga, je ne peux pas faire un cours pour 2 personnes. Et en toute transparence, voilà pourquoi:

  • Disons qu’en moyenne, le tarif de la séance est de 11€. Vous êtes 2 personnes, soit 22€.
  • A cela, je déduis les charges de 21%, soit 4.62€.
  • Puis je déduis la location de la salle : 10€ (ce qui est vraiment raisonnable à Vitré!).
  • Cela fait 7.38€ pour un cours d’1h10.
  • Notez que je ne rajoute pas le matériel qui a rentabilisé depuis fort longtemps, l’assurance, le site internet essentiel à tout professionnel, le carburant et le temps passé à préparer les cours, la salle et l’humanité donné lors des cours.

Et revenons sur cette “humanité”, vous savez ces petites attentions que vous ne trouvez pas partout! Comme vous, je fais parfois face à des difficultés dans ma vie personnelle. Pour autant, lorsque vous venez en cours, je vous demande sincèrement comment ça va. Je vous invite à être à l’écoute de votre corps et l’on travaille ensemble les besoins, j’adapte les cours aux maux du corps.

Vous m’avez peut-être ressentie distante lors des derniers cours 2022. Il y a aussi des raisons à cela. J’espère que vous ne m’en voudrez pas. Lorsque l’on est dans le négatif, c’est un cercle vicieux et pour en ressortir, il faut le courage de vouloir changer les choses.

Je ne suis pas médecin, kiné, infirmière, psychologue ou assistante sociale. Mais j’écoute, j’observe aussi car votre corps parle. Je conseille. Et parfois j’abandonne…

  • Parfois, mon “ça va?” est sans intérêt réel parce que la réponse est toujours “ça va pas trop” ou “moyen”.
  • Parfois, je ne repositionne plus le genou au-dessus du talon tout simplement parce que c’est normalement un acquis après 3 ans de cours régulier.
  • Parfois, je vous laisse aller trop loin dans l’étirement au risque de vous faire mal parce qu’il semble plus important de faire comme la voisine qui “arrive à faire la posture comme la prof” que de mettre une brique et écouter son corps.
  • Parfois, je vous écoute avec beaucoup d’attention, je vous donne des pistes parce que je suis moi-même passée par-là mais dans ma tête, quand j’entends “oui mais c’est pas facile tu sais” ou encore “oui mais je ne peux pas, je n’arrive pas, je ne sais pas”, c’est une colère qui bouille. Avec tout ce qui existe maintenant, ce n’est plus une question de pouvoir mais de volonté. Je ne dis pas que ma vérité et mon expérience sont aussi votre vérité. En revanche, le conseil venant de mon expérience peut aussi être votre expérience. C’est comme cela que vous saurez si cela fonctionne pour vous ou pas.
  • Parfois, je viens au cours avec la boule au ventre ou à reculons. L’envie disparait peu à peu. Et revient aussi grâce à toi qui de temps en temps me dit que c’était trop bien ou qu’il y a une amélioration sur une pathologie au quotidien.
Et dans tout ça, un bilan

Après quelques heures à ruminer (ou dirais-je plutôt des mois!), pleurer toutes les larmes de mon corps, ne plus savoir comment avancer et s’il faut continuer, voici ce qui en est ressorti :

  • je n’arrive plus à être “sympa” ou “humaine” sans que cela me pèse sur le plan émotionnel et physique
  • je reste dans un schéma négatif mais exprimer tout cela ici me permet d’avancer et peut-être d’expliquer mon comportement qui a peut-être changé.
  • je me pose réellement des questions sur le futur de cette activité.
Heureusement, je reste positive
  • car vous êtes toujours là! Alors MERCI
  • parce que l’on avance pas si l’on ne prend pas conscience du problème et dans la vie il faut avancer
  • car je suis entourée de bonnes personnes, bienveillantes et humaines
  • car lorsque vous êtes prêt à accueillir l’expérience du bien-être, cela se voit et nourrit positivement mon égo.
  • car tout cela n’est qu’un mauvais moment et que c’est à moi d’avoir le courage de faire les changements nécessaires à mon bien-être (faites ce que je dis pas ce que je fais !)

Merci sincèrement de m’avoir lue.

Avec coeur, Christine

Tu es yogi quand… Zeste d’humour

Tu t’es déjà demandé(e) à partir de quand l’on devient yogi/yogini? En attendant l’écriture d’un article un peu plus sérieux sur mon blog, j’espère pouvoir t’éclairer sur le sujet avec un zeste d’humour.

Tu sais que tu es une yogini ou un yogi quand…

  • Le terme sanskrit Namaste remplace “Cordialement” ou “Bisous” à la fin de tes mails / textos.
  • Ton mala de méditation n’est pas uniquement un accessoire de méditation mais aussi un bijou. Tu en as toute une collection. 1 mala en perles de bois de roses. 1 avec des pierres semi-précieuses bleues, 1 autre avec des pierres roses. Il t’en faut 1 pour toutes les occasions.

https://www.instagram.com/p/BRybrFpjOLg/?taken-by=imparfaite_yogini

  • Les seuls cadeaux (dignes de ce nom) que l’on puisse t’offrir sont liés au yoga! Tapis de yoga, serviettes, leggings, sarouels, encens, un autre mala, un livre, peut importe!
  • Tu trimbales ton tapis de yoga partout avec toi car “on ne sait jamais” 😉 Au mieux, tu feras du yoga (pour de vrai). Au pire, celui ci deviendra tapis de pique-nique au soleil pour éviter de rester en salle de pause.
  • T’asseoir tranquillement sans bouger devient impossible car ta respiration est “connectée à tes mouvements” et que de toute façon le corps humain n’est pas fait pour rester constamment assis.
  • Tu fais l’arbre dès que tu épluches tes légumes pour ton repas. D’ailleurs, tu ne peux plus te sécher les cheveux sans te retrouver à faire la posture du grand angle (Prasarita Padottanasana).
  • Tu te lèves yoga, tu manges yoga, tu respires yoga, tu parles yoga. Ta vie tourne autour du yoga au point d’en devenir une obsession.
  • Ton legging ou pantalon de yoga deviens ta 2ème peau et que t’habiller pour aller travailler devient un tantinet compliqué. Ta collection de “yoga pants” devient plus importante que celle des jeans! 😮
  • Marcher pieds-nu devient un plaisir.
  • Les vacances de tes rêves correspondent désormais à une retraite de yoga loin, très loin dans un pays exotique.

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J’espère que cet article t’aura au moins fait sourire. Il en faut un peu plus pour se considérer yogi même si certains de ces clichés reflètent un peu les habitudes que l’on installe autour de notre pratique personnelle du yoga.

Bonne soiréee et Namaste les yogis 😀

Stéréotype du yogi #3 – Zénitude

On t’a jamais dit un jour un truc du genre: “Ah! Tu fais du yoga? C’est bien ça rends zen.” Ou bien “T’es tout le temps zen, c’est parce que tu fais du yoga.”

Alors oui, le yoga aide beaucoup à gérer son stress, à se recentrer et à prendre son temps. Mais ce n’est pas parce que tu fais du yoga que tu es dépourvue de colère ou que tu t’arrêtes de râler du jour au lendemain.

Dans un post précédent, je t’ai dit que j’ai commencé le yoga à l’envers. Il faut aussi savoir que je ne suis habituellement pas du genre à exprimer mes colères ou à revendiquer mes opinions. Je suis introvertie depuis toujours…

Une collègue m’a dit récemment que, et je cite, “j’inspire la zénitude” alors qu’elle me connait à peine. Isabelle saches que ce jour-là, tu m’as fait un cadeau par ton compliment car ce jour là était l’exemple parfait de la non-zénitude complète.

L’histoire d’une yogini enragée

C’était un vendredi d’une semaine déjà bien pourrie. Je me suis que rentrer manger chez moi le midi me ferait un bien fou. Je ne le fais pas souvent car trouver une place de parking prends un temps fou là où j’habite. Bref, une matinée déjà difficile au boulot. Je suis bien énervée et fatiguée.

Après une petite tasse de thé, je retourne au boulot. Le trajet est généralement rapide mais là, je me retrouve derrière une auto-école qui bien sur doit absolument faire faire un créneau à l’apprenti alors qu’il n’y a qu’une voiture et que l’on sait très bien qu’une fois le permis en poche, il va juste insérer la voiture sur la droite et rouler jusqu’à ce que la voiture soit placée entre les 2 lignes délimitant la place de parking. Mais bon, je patiente. De toute façon, je n’ai pas le choix, la rue est en sens unique et limitée à 30km/h (précision très importante pour la suite). J’attends toujours. L’élève a eu le temps de reprendre son créneau 3 fois car c’était pas le bon angle. Et là, surgit de nul part, un mec qui au lieu de ralentir accélère et s’arrête sec derrière moi, klaxonnant, gueulant. A un moment, il recommence à avancer pour freiner à 15cm de ma voiture. Et au lieu de prendre son mal en patience car enfin, le créneau était presque finit, non! Monsieur commence à me gueuler dessus!

Etant déjà très énervée, je me suis mise à gueuler sur lui et ça a finit par un doigt d’honneur par la fenêtre. Oui, tu as bien lu, un beau majeur accompagné d’un “va te faire foutre connard!” OMG*!!!

Ma petite histoire, en l’occurrence, est une histoire de gros ras-le-bol mélangeant soucis au boulot, fatigue et gros gros doutes sur mon choix de commencer une formation prof de yoga.

Tout ça pour dire, que non, les yogis ne sont pas tout le temps zen. Nous avons aussi des moments de faiblesse comme tout le monde. Mais par la discipline du yoga, nous apprenons à mieux gérer certaines émotions.

Au faite, tu savais que le “Angry Yoga” existe? (lien en anglais) C’est un type de yoga où les séquences sont construites pour combattre le stress et la frustration.

 

*OMG: Oh My God! Si tu n’es pas anglophone, ça veut dire Oh Mon Dieu.

Stéréotype du yogi #2 – La Religion

C’est en plein long weekend de Pâques que je voulais aborder le sujet de la religion qui, dès que je discute yoga avec diverses personnes, revient souvent mais sous 2 aspects opposés. Je t’avoue que je reste souvent scotchée quand j’entends l’une des 2 phrases. Mais si tu fais partie, toi aussi, des personnes qui pensent cela, c’est peut être parce que l’on t’a fournit une mauvaise image ou information sur le yoga.

“Tu fais du yoga donc ça veut dire que tu fais partie d’un culte religieux.”

Le yoga tel qu’il est pratiqué dans notre moderne et occidental n’impose pas la partie spirituelle. D’ailleurs le pratique spirituelle n’est imposée à personne. Par contre, certains cours commencent par des chants ou des mantras pour nous aider à éveiller nos centres énergétiques. Si c’est contre tes principes ou si tu n’as pas envie de te joindre au reste du groupe, tu n’est pas obligé(e) d’y participer.

“Tu fais du yoga donc tu n’as pas de religion.” 

Autre stéréotype commun… Parce que les gens s’imaginent que tu chantes des kirtans (chants dévotionnels) à tue tête toute la journée, ils pensent que tu n’as pas de religions ou bien que la pratique du yoga n’est pas compatible avec une pratique d’une religion.

Bien que le sujet puisse être discutable (selon les opinions et positions de chacun), yoga et christianisme, judaïsme ou islam sont compatibles selon le degré d’ouverture de chacun. Les principes philosophiques du yoga sont similaires à certains principes des grandes religions: la paix, la compassion et le respect pour autrui.

Quelques soient tes croyances, le but ultime spirituel du yoga est d’atteindre la libération (ou Moksha). Mais si ce but n’est pas le tien, c’est pas grave, ça ne t’interdit pas de faire du yoga!

Namasté.