Comme une lettre

Parce que le contenu est trop long pour les réseaux sociaux et l’infolettre…​

Namasté yogis et yoginis

Je ressens aujourd’hui le besoin de vous écrire une lettre. Réseaux sociaux et infolettres ne me semblent pas être l’espace approprié pour cela, tant sur la longueur de cette lettre que sur le format.

Nous nous connaissons depuis peu ou depuis des années. A travers les cours de yoga, atelier sou autre activité, je suis l’une des personnes qui vous facilite un accès au bien-être tout en espérant que vous arrivez à être autonome au quotidien.

Vous me connaissez certainement comme quelqu’un qui est attentive et à l’écoute de vos émotions et de vos maux. Et malheureusement, comme bon nombre de thérapeutes et praticiens bien-être, je n’en fais pas de même pour mon corps et mon esprit! Le bon vieux dicton “faites ce que je dis, pas ce que je fais” a pris une grande place dans ma vie professionnelle pour “répondre à une demande client”.

Lorsque l’on commence en tant qu’auto-entrepreneur, la tendance est d’accepter tout ce qui vient et ensuite, de choisir ce que l’on garde. En toute honnêteté, j’adore ce que je fais : transmettre le yoga à ma façon, apaiser les maux du quotidien, créer du lien, vous accompagner en collectif ou individuel.

Mais aujourd’hui, certaines choses ne me conviennent plus. Pour que je puisse continuer à être bien dans ma tête et mon corps mais aussi être plus sereine pour le futur,  je dois revoir certaines choses et être plus en accord avec ma personnalité et la façon dont je vous souhaite vous accompagner.

Par le passé, j’ai eu pas mal de demandes diverses et variées (yoga enfant / ado / pré-postnatal, des ateliers bien-être, des retraites, et autres ….). J’ai modulé l’agenda pour pouvoir répondre à une demande et que ce soit cohérent par rapport aux disponibilités de chacun.

L’organisation étant faite, la communication autour des cours aussi, les jours J, plus personne. Il y a toujours quelque chose … Je ne perds pas espoir, maintiens les cours (même avec 1 ou 2 personnes!) et décide de laisser le temps faire les choses.

Le covid passe par-là, maintenant l’inflation, et la guerre, tous des éléments compréhensibles mais aujourd’hui, je ne peux plus organiser des choses et devoir les annuler au dernier moment.

Même si j’adore ce que je fais, toute l’organisation et la logistique autour des cours / évènements n’est pas de tout repos ! Ce que vous voyez (prof de yoga sympa, cours sympa) ne reflète pas tout ce qu’il se passe en coulisses !

Préparation des ateliers, logistique du matériel, maintenance site internet, SAV, création de contenu et de cours, comptabilité, administratif, marketing, designer, photographe, formations et autres compétences. Nous devons tout savoir faire pour avoir de nouveaux clients. C’est enrichissant et ce sont de superbes compétences!

Mais lorsque l’on doit annuler un évènement / atelier parce qu’il n’y a pas assez de participants, c’est une déception pour les participants inscrits mais aussi pour moi !

La solution ?

Aujourd’hui, je n’en vois qu’une seule : je ne proposerai plus d’ateliers (sauf dans le cadre de certaines associations locales). Les retraites de yoga seront aussi diminuées. Si des évènements ont lieu, ils seront ponctuels ou bien issus d’un partenariat.

Certains penseront que c’est dommage et je suis d’accord avec eux. Mais, je ne peux plus accepter de passer du temps et de l’énergie comme on dit “pour rien” au détriment de mon bien-être et du bien-être de mon foyer.

Cette décision n’est bien sûr pas figée dans le temps. C’est une phase de fatigue mentale qui est de passage. Rien de méchant.

Une autre action pour mon bien-être est le respect de ma personnalité. Je suis de nature une personne anxieuse, assez “speed” / hyperactive et plutôt tournée vers la poésie et les arts. Le sport et moi n’avons jamais été de très grands amis. La natation était mon amie car j’adore l’eau, l’escalade pour la concentration et ce côté méditatif, le vélo et la marche pour me déplacer. Les autres sports : gym, à balles, danse ou autres n’ont pas trouvé grâce à mes yeux et mon corps.

Autant vous dire que devenir prof de yoga était plutôt improbable compte tenu de la relation  entretenue avec mon corps !

Depuis 2017, les cours sont plus ou moins dynamiques selon les lieux, les horaires et les groupes. La découverte du yin yoga, l’apparition de nouveaux maux du corps et beaucoup trop de cours dynamiques en soirée m’ont ouvert à une pratique plus douce.

Je dis souvent que nos styles de vie sont souvent dans l’excès. Trop de travail, trop d’obligations parentales/familiales/professionnelles et que cela laisse peu de temps au concept de “prendre le temps” et d’en faire moins mais mieux. Trop, trop, trop… de tout et de rien à la fois !

Si vous venez régulièrement en cours, vous savez que je développe une jolie relation amoureuse avec le Yin Yoga. Il n’y a pas d’autres façons de qualifier cette relation. Blague à part, je compte créer la secte du yin yoga ! et je recherche des adeptes prêt à se dévouer corps et âme à cette pratique !

Plus sérieusement, en dehors du monde associatif, le Yin Yoga et son acolyte, le mouvement somatique, seront désormais dominants. Si vous recherchez une pratique de yoga pour tonifier le corps et dépasser les limites de votre corps pour toujours aller plus loin (souvent sans écouter le corps!), je vous invite fortement à vous inscrire au club de sport le plus proche ou de trouver un autre enseignant de yoga.

Seul 1 cours de Hatha yoga sera proposé le mercredi soir à 18h sur Vitré et un joli mélange de yoga le lundi sur Le Pertre.

Au bout de 7/8 cours dynamiques par semaine en fin de journée et jusque assez tard le soir, le corps se fatigue vite (surtout en hiver) même si je ne tiens pas les postures avec vous. Dans la tradition yogique et toutes autres traditions ancestrales, le corps se prépare au repos dès 16h. L’énergie vitale devrait normalement être en baisse et l’effort physique est proscrit.

Mais nos vies modernes ne permettent pas de suivre un rythme normal car le travail prend une grande place dans une journée (et souvent la soirée). Les loisirs se font sur le temps libre, soit le soir et les weekends. Et là aussi je comprends, j’ai aussi fait parti du monde du travail “normalisé” et mon autre activité professionnelle en développement se fait sur des horaires “normales” avec une certaine liberté. [Découvrez cette nouvelle activité artisanale du travail de la laine et de tissage par ici : http://www.douceuretsimplicite.fr]

Même si cela fait du bien de se dépenser, je considère qu’un cours dynamique à 19h30 n’est pas un concept que je souhaite transmettre. Vous venez pour du bien-être et la première façon de se faire du bien est de se respecter. Le corps se prépare au repos alors les cours se feront dans la douceur et le lâcher-prise.

*

Quelque soit votre position (demandeur d’ateliers ou yogi-nis en cours collectifs), j’espère sincèrement que vous comprendrez ces motivations. Comme toujours, ce ne sont pas des décisions simples pour une entreprise car c’est prendre un risque (financier principalement), le risque de perdre des clients et de l’activité.

Mais n’oubliez pas que mon bien-être, c’est aussi le votre. Si je transmets le yoga et le bien-être à reculons, vous le ressentirez et cela n’a aucun bienfait.

Avec beaucoup de cœur et de gratitude, 

Christine

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